Bonjour,

 

aujourd'hui, pour fêter la nouvelle année, je vous emmène en balade sur la rivière gelée. C'était un de mes objectifs de cet hiver: atteint! La prochaine fois, ce sera en patin à glace.

 

Voici 2 photos

 

 

 

Nous avons courru, glissé et beaucoup ri. Nous nous sommes approchées du "pont du lapin". Le soleil était éclatant, le ciel bleu: le bonheur! C'était magnifique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur ces belles images, ciao et...

 

... qui m'aime me lise!

Monsieur le Président de la République Française,

 

en ce jour de Noël, j'ai décidé de vous offrir un merveilleux cadeau, qui vous assurera à coup sûr une réélection en 2017:  la solution au chômage dans notre beau pays. En effet, la Chine offre des milliers d'exemple de beaux métiers, hélas disparus en France, qu'il suffirait de remettre au goût du jour afin de remettre les millions de chômeurs Français sur la voie du travail.

 

Quelques exemples: agent de la circulation, cireur de chaussures, réparateur de rayon de vélos (et de roue de poussette, on a testé!), ou de chambre à air. Mais aussi vendeur de ravioli, de brochettes (viande ou fruits). Ou encore aide au parking (pour faire les créneaux).

 

Mais il y a mieux: planteur d'arbres. Régulièrement, les bords de routes sont refaits. Les arbres sont déplantés, replantés. On change la pelouse (oui, on la "change". Au lieu de la semer et d'attendre gentiement qu'elle pousse, la pelouse est déposée en rouleau, comme au stade de France) on met des fleurs... de quoi occuper une armée de bras. Dans notre résidence, la pelouse est coupée à la main. Des dizaines de personnes, souvent des femmes, passent des heures à quatre pattes pour tondre.

 

L'hiver, les mêmes personnes peuvent servir à ramasser la neige.

Dès qu'il tombe des flocons, ce sont des armées qui déferlent pour ramasser la neige. Sur les routes, dans le noir, sans aucune protection ni signalisation particulière, ils cassent la glace, balaie la neige, et l'évacuent ou en font des tas.

 

Note: quand il pleut, comme les routes ne sont pas toujours bien conçues, elles se remplissent d'eau. Les mêmes personnes sont donc employées à balayer l'eau. Le résultat est beaucoup moins utile (ben oui, l'eau ça coule...) mais ça occupe.

 

Une autre idée: les conseillères de vente. Au supermarché, en France, impossible de trouver une âme à qui demander conseil. Ici, dans chaque rayon il y a au moins 3 personnes pour conseiller le chalant. Sur la meilleure marque de lessive, de thé ou de miel. Bon, le conseil n'est pas toujours hyper adapté ("Oui oui, c'est de la lessive spéciale pour les vêtements noirs (silence) mais ça lave aussi le blanc!" ) mais le client a l'impression d'être écouté, un vrai bonheur!

 

Après ces idées plus pour les femmes, une idée pour les hommes: Gardien. L'avantage c'est que, comme les vendeuses, on peut en mettre plusieurs à garder la même chose. On ne sait jamais, des fois qu'il se passe quelque chose...

 

Encore une proposition: distributeur de ticket au parking. Marre d'avoir affaire à un automate à l'entrée et à la sortie du parking? Envie de créer un contact humain convivial? Créez donc les distributeurs de tickets! Non, ils ne remplacent même pas la machine. Ils prennent le ticket de la machine pour le donner au conducteur. A la sortie du parking, il faut prévoir 3 personnes: une qui prend le ticket, une qui est responsable d'encaisser l'argent s'il faut payer quelque chose. Et une pour surveiller que les 2 premiers ne s'en mettent pas plein les poches. Monsieur le Président, avez-vous une idée du nombre de parking en France? Une merveille!

 

Je garde le meilleur pour la fin: un métier nouveau, né des technologies modernes. Un métier d'avenir donc. "Plippeur". C'est la personne qui appuie sur le Plip pour ouvrir le portail de la résidence. Les plippeurs travaillent par 2 (je ne sais pas si 1 est assigné à la barrière de sortie et l'autre à la barrière d'entrée?) Le principe est simple: quand une voiture arrive, le plippeur fait d'abord mine de ne pas la voir. Quand la voiture klaxonne, le plippeur lève enfin lentement la tête, examine vaguement le véhicule. Puis il appuie sur le Plip pour ouvrir la barrière. Parfois, il faut appuyer plusieurs fois, ou sortir à l'extérieur pour appuyer sur le Plip ("made in China") Un vrai métier d'expert.

 

Voilà Monsieur le Président. Si avec tout cela certains Français font encore la grâce mat', c'est à ne plus rien y comprendre... Bon vent, pensez à moi si une place se libère au Ministère du Redressement Productif: je suis la femme de la situation! Et ...

 

... qui m'aime me lise! (m'élise?)

Bonjour,

 

notre nouvelle Ayi est ravie à l'idée de ne pas faire la vaisselle. En effet, ayant un lave-vaisselle, je ne lui demande pas de laver la vaisselle à la main (quand même...) Alors elle s'est mis dans l'idée d'utiliser le lave-vaisselle. Voir la photo:

Tout y est, y compris les tétines. Sans dessus dessous. J'ai bien rigolé quand je l'ai ouvert...

 

Bonne semaine, et...

 

... qui m'aime me lise!

Bonjour, aujourd'hui, je vous raconte mon défi du mois de Septembre: faire une pâte à tarte avec mes petites mains gauches. Comprenez: pas juste ouvrir le rouleau de Marie Herta et l'étaler dans le moule. Non, non: la faire vraiment moi-même. D'abord, passage en revue des placards et du frigo. Oeufs, farine, sucre, lait, levure, beurre. C'est bon, je suis prête! Ouverture du livre de cuisine à la page de la pâte brisée. Stupeur. Comment ça? Il n'y a pas d'oeufs? Pas de lait? Pas de levure? (on m'aurait menti?) Et bien non: 250g de farine et 125g de beurre. Et "de l'eau". C'est tout. Bon "moins y'en a, moins y'a d'risque de s'tromper, hein?" Perplexité. La recette me laisse songeuse: "Mélanger la farine avec le beurre ramolli" Mais comment mélange-t-on de la farine avec du beurre? Ramolli en plus, pas fondu. Elle en a de bonnes Ginette Mathiot! (Ginette Mathiot, c'est la perle qui a écrit le livre de recettes: en couverture, elle est en photo avec un banquet pour 15 personnes qu'elle a préparé toute seule. La cuisine est impeccable, la vaisselle est faite, pas une tache sur son tablier. Habillée, maquillée, souriante même! Pas du tout la tête de "mon dieu, ils arrivent dans 5 minutes". Sûr, elle a un super pouvoir...) Illumination. Je me souviens que ma machine à pain a un programme "pâte". Et que sans doute elle va savoir mieux que moi comment s'y prendre avec la farine et le beurre. C'est son boulot après tout! Hop: farine, beurre, "Marche". Inquiétude. La machine semble aussi habile que moi. De plus, elle n'apprécie pas du tout la farine toute sèche. Elle couine de plus en plus fort. La farine forme des boulettes. Le beurre s'agglutine sur les bords. Prise de compassion, je verse un filet d'huile, pour huiler un peu la machine, qui couine de plus en plus. Ma foi, objectif atteint: la machine ne couine plus. Là, je me souviens qu'il faut mettre "de l'eau". Hahaha! Sacrée Ginette! Quelques gouttes? Un verre? Allez, qui ne tente rien n'a rien. Je verse petit à petit. Miracle: la mixture commence à s'agglomérer, et à former une boule. Confiante, je referme le couvercle et attend patiemment. Fierté. Quelques minutes plus tard, la boule de pâte est magnifique. Comme une pro, je farine ma table avant d'y faire tomber ma boule, et j'étale. Interrogation: Ma pâte est belle, certes. Mais surtout elle n'a aucune tenue. L'huile sans doute. Et peut-être trop d'eau. Comment la transporter jusque dans le moule? A la une, A la deux, A la trois! J'attrape vite fait la pâte, qui atterrit tant bien que mal dans le moule. Je découpe les bords (trop grands et dégoulinants) pour corriger le centre (trop fin et étiré) Quelques pommes, et voilà ma tarte 100% maison! Verdict. Défi relevé! Finalement, c'était bon. Ca manquait un peu de cuison, mais c'était bon. Enfin, personne n'a été malade. J'espère vous avoir mis l'eau à la bouche. Allez, bon vent et... ... qui m'aime me lise!

Ni Hao!

 

de retour de vacances, j'ai passé mon 1er week-end en "Team Building" avec mon équipe. Objectif: se connaître un peu mieux, faire tomber les frontières entre Chinois et Expat (nous sommes 2 Français pour 8 Chinois) et passer du bon temps ensemble.

 

J'avais confié les préparatifs du week-end à 2 "locaux", qui s'en sont très bien débrouillés. Les questions qu'ils m'ont posées avant le départ m'ont bien prouvé la nécessité d'organiser une telle activité: "Vous (= les Français) vous pourriez voyager en voiture. Nous on va prendre le train, vous n'allez pas aimer, ce n'est pas assez confortable." ; "A l'hôtel on a pris des chambres doubles, mais pour vous, vous aurez chacun la vôtre." Bref, j'ai réexpliqué le concept du week-end "Team building", nous sommes partis et avons dormis tous de la même façon... et nous avons tous passé un merveilleux week-end.

 

Voici quelques photos:

le resto où on s'est arrêté manger à notre arrivée, samedi midi. La façade est (très) défrâichie comme la plupart des bâtiments de plus de 5 ans ici (vous pouvez ouvrir l'image en plus grand et zoomer...) et c'était vraiment cracra. On a tous passé notre vaisselle à l'eau bouillante avant de manger. Mais ils cuisinent du poisson du lac, très très frais, et très bon.

Sur la photo de gauche, la vue sur le lac et notre mini-bus tout neuf.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après le déjeuner, promenade en bateau sur le lac. On a de la chance, car il s'est arrêté de pleuvoir (et oui, il pleut quand même de temps en temps...) Voici notre navire.

 

La promenade est relaxante et le paysage est vaporeux après la pluie. Il y a des parcs d'élevage de poissons, des pêcheurs sur la rive. Une guide nous accompagne avec un porte-voix (accessoire indispensable pour les Chinois!)

 

Sur la photo de droite, Wu Nü Shan, que nous escaladerons dimanche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après le bateau, une promenade à pieds jusqu'à une grotte. Nous grimpons un peu en montagne et empruntons ce pont suspendu.

 

Finalement, il ne manque que peu de planches, nous arrivons sains et saufs de l'autre côté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, nous arrivons à la grotte. J'ai déjà visité des grottes. Mais celle-là est vraiment splendide. Les stalagtites (et mites...) sont gigantesques, mis en valeur par des éclairages. La grotte s'est construite sur 3 étages, on peut donc s'y promener un bon moment. A la fin du circuit, ils ont même aménagé une sorte de labyrinthe: on se promène plié en 4 dans des couloirs creusés par l'eau à même la pierre: génial!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A la sortie de la grotte se trouve une couveuse à petits pois.

 

Pour faire pousser les petits pois plus vite, les Chinois les cueillent très tôt, bien avant mâturité. Puis ils les mettent au chaud et à la lumière verte pour les faire mûrir rapidement.

 

Non, c'est une blague!... c'est encore la grotte.

Qui y a cru?

;-)

 

 

 

 

 

 

Après la grotte, 2 options pour redescendre en bas de la montagne. A pied, ou en tyrolienne. On choisit bien sûr la solution 2. Pour se donner du courage, on grignotte quelques 1/2 pommes séchés au soleil.

 

Et bien la tyrolienne c'est bien sympa!

 

Mes techniciennes sont tout à la fois effrayées et excitées (moi j'en mène pas large non plus...) Mais au final, tout le monde arrive entier en bas. SUPER!

 

 

 

 

 

 

 

Encore quelques mètres à parcourir pour retrouver notre bus et aller au resto. L'occasion d'admirer le paysage, dans le soleil qui ne va pas tarder à se coucher.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le resto! On a super bien mangé, dans un restaurant Musulman (de nombreux Chinois sont Musulmans, dont 2 dans mon équipe)

 

A gauche le potage au poulet entier (le même qu'on avait mangé en 2007 quand nous étions venus en vacances). On a eu aussi un plat de pieds de poulets.

 

On a bien rigolé et pris des photos. On a beaucoup trinqué aussi. Dîner très sympa.

 

Puis nous avons terminé la soirée au Karaoké.

 

 

Très populaire en Chine, le Karaoké est bien mieux développé qu'en France. Chaque groupe a sa petite salle privative et fait sa programmation musicale. Pas besoin d'attendre des plombes pour chanter une chanson des années 80. Il y a des titres modernes, c'est vraiment bien.

Avec mon collègue, on a cherché un titre en Français. "Tombe la neige" d'Adamo... Pour la modernité, c'est peut-être pas le meilleur exemple... et en plus c'était un vrai massacre parce que ni lui ni moi ne connaissions l'air...

J'ai découvert avec stupéfaction que la plupart de mes technicien(ne)s ont une voix magnifique. Ils ont chanté des variétés Chinoises très bien. J'ai hâte de trouver un collègue qui m'emmène trouver quelques CD. Vraiment, ils assurent!

 

Dur-dure d'entendre le réveil sonner Dimanche matin. Au restaurant de l'hôtel, je retrouve mon collègue Français. Il y a plein de gens, des habitués qui viennent prendre leur petit déjeuner. Nous sommes l'attraction (comme souvent). Des dizaines de visages nous observent en souriant. Les informations circulent de table en table dès qu'on répond à une question. "Ce sont des Français" "France, très bien!"

 

Du riz, de la soupe et quelques raviolis plus tard, nous voilà fin prêts pour la randonnée.

 

En fait de randonnée, ce n'est pas vraiment le même concept que chez nous. Déjà, on grimpe une bonne moitié en minibus. Puis c'est un escalier qui nous conduit tout droit en haut de la montagne.

 

Un interminable escalier...

 

A gauche le haut, à droite le bas.

 

J'ai pris les photos à la descente, tous les touristes étaient partis. A la montée, c'était bondé.

 

C'est encore une différence entre nos 2 cultures. Là où le Français va chercher à avoir un peu de paix, le Chinois aime être en groupe. Ils arrivent par cars entiers, font l'activité qu'il y a à faire, souvent au pas de course, puis repartent tous en même temps.

 

C'est très curieux.

 

 

 

 

Le paysage est magnifique. Couvert lorsque nous arrivons, il se dégage pendant le pique-nique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Wu Nü Shan, montagne des 5 demoiselles, est un site archéologique où on retrouve des vestiges d'habitations, d'outillage, etc. Elle doit son nom à une légende qui raconte comment 5 jeunes filles ont payé de leur vie, en combattant un Dragon, pour libérer le village.

 

 

Avant de partir, on jette quelques pièces à cette petite statuette porte-bonheur. La mienne est arrivée pile-poil dans le petit carré central: je devrais être vernie pour un moment.

 

Depuis que nous avons quitté ShenYang, on voit un truc incroyable: des fleurs sauvages. Du coup, je les prends en photo:

 

 

 

 

 

Notre week-end se termine par une visite de cave. Une marque Italienne.

 

Les vignes sont très différentes des nôtres: hautes, avec des feuilles de 30/35 cm: Adam et Eve s'habillaient certainement ici...

 

Ils font du "Vin de glace", avec des raisins gelés à -10°c cueillis et triés à la main en fin de saison. Il est jaune et sucré. Délicieux. Mais super cher.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ainsi s'achève notre week-end. Le chauffeur du bus retrouve avec peine le chemin du retour, il s'arrête à chaque fois qu'on croise un piéton (véridique) Heureusement qu'il n'y a pas foule dans la campagne, on y serait peut-être encore.

 

 

Voilà, vous savez tout. Mon équipe a maintenant préparé un "slide show" avec musique, qui sera diffusé à la cantine de l'usine. Et oui, c'est la coutûme... On est une équipe maintenant, il faut être solidaire!!!

 

Bon vent! Et...

 

... qui m'aime me lise!